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L'hypnose karmique : métavers où démystifier l'expérience de mort

Stéphanie Parete

Dernière mise à jour : 14 févr.

Et si, dans le confort d'une séance d'hypnose, vous pouviez vivre l'expérience de votre fin de vie ? Qu'adviendrait -il de votre conscience alors que vous quittez la vie dans laquelle vous vous percevez ? Est-il possible de saisir ce qui se passe ensuite ? Quels effets ce genre d'expérience peut-il avoir concrètement ? Une ébauche de réponse ici !


Rien de tel pour entrer dans ce sujet passionnant qu'un récit narrant une sensation d'expérimenter la mort, expérience fréquente en séance d'hypnose karmique !


⁓ cas n° 1 : Femme, 37 ans. Elle fait part d'une relation forte et complice avec sa fille. Elle souligne que dès qu'elle doit s'absenter même quelques heures, elle s'inquiète et se dépêche de rentrer. L'objet de la séance est de comprendre s'il y a un lien karmique entre elles et si cette inquiétude peut être éclairée sous un autre prisme.


"Ce soir-là, après ma journée de travail, marchant dans une ruelle sombre d'un pas rapide, je suis content de rentrer dans la chaleur de mon foyer, content de retrouver mon épouse enceinte et nos trois enfants. Il fait particulièrement humide, c'est comme ça dans le vieux Londres du XVIᵉ siècle.

Mais je suis encore tracassé par ce heurt violent que j'ai eu hier avec le mari de la boulangère. Il s'était mal comporté vis-à-vis de ma fille aînée, Élisabeth. Timidement, ma Lisly m'avait expliqué qu'il lui avait fait des avances, arguant qu'elle devenait une jolie jeune fille ! Rouge de colère, je lui avais rendu visite à la taverne du quartier le soir-même et je lui avais asséné un violent coup au visage avant que nos copains nous séparent.

Ruelles sombres et humides

Toujours hanté par les agissements de ce bougre, alors que j'emprunte la dernière ruelle, à quelques mètres de ma maison, subitement, je tombe au sol ! Une balle de révolver vient de me perforer le crâne par l'arrière. Je n'ai rien vu venir...

Je sais que c'est lui qui se venge, n'ayant pas supporté mon affront en public.

Les premiers sentiments que je ressens sont la colère, la rage et l'injustice ! Ce n'est pas juste, j'avais tout pour être heureux ! Je ne veux pas mourir ! Non, non, non !

Mais je sens rapidement que ce choix ne me revient nullement…

Ensuite, ce sont des préoccupations d'un autre ordre qui m'envahissent : que ma femme ou, pire, ma Lisly ne me trouve pas gisant au sol !

Je ne veux pas qu'elles assistent à mon cadavre défiguré, gisant sur ces pavés froids et humides ! Ouf... Deux passants m'ont vu et accourent. Je vois la scène d'en haut. La vue est panoramique. Curieusement, je sais que je suis mort et je ne suis pas surpris que ma conscience reste intacte. J 'ai la certitude qu'elles ne me verront pas comme ça et je suis rassuré.

Ensuite, cette satanée colère revient ! J'en veux à ce salaud, ce lâche, de m'avoir arraché à la vie, à cette vie heureuse que je chérissais ! Et ma fille que j'aime tant, pourvu qu'elle ne se sente pas responsable de cela... Voilà mes dernières pensées terrestres...

Et là, je sens que je continue à monter, à quitter cette scène remplie de tristesse et d'amertume... Je me sens m'élever mais je n'ai plus de corps.

Alors que je suis dans un endroit sans contour et en même temps ressenti comme clos, un être filiforme très lumineux arrive. Sa lumière est forte mais ne m'éblouit pas. Il se hâte et appose ce que je décrirais être sa tête contre la mienne, alors que je n'ai plus de corps et lui non plus. Et je sens que ce qui était un reliquat de visage défiguré se remplit d'une énergie. Je le décrirais comme un "infirmier" prodiguant les premiers soins. Il ne me communique rien. Je le sens bienveillant et pleinement investi dans sa tâche, qui est de me réparer. Il me décharge ensuite de la colère comme s'il l'aspirait. Je ressens instantanément un grand soulagement et tout mon être est à nouveau serein. L'infirmier s'en va aussi furtivement qu'il n'est venu, laissant la place à d'autres présences disposées à m'accueillir.

Je perçois une boule lumineuse de laquelle émane une énergie familière. J'ai l'impression d'être à la maison. C'est réconfortant et très normal tout ce que je ressens. Je vais pouvoir échanger sur ce que j'ai vécu au travers cette scène et ce qu'il y avait à comprendre et à vivre au-travers cette expérience.".


Dans cette scène, la consultante expliquera que le même lien unit ce père et cette fille aînée qu'elle et sa fille aujourd'hui. Ce qui est sa crainte actuelle lui a été donné à voir dans cette exploration : partir et ne plus revenir.

L'expérience de la mort n'était pas le but premier de la séance mais l'expérimenter lui a permis de prendre davantage de distance par rapport à la crainte qu'elle ne pouvait pas nommer. Expérimenter le déchirement d'un père enlevé aux siens inopinément est violent mais a permis de refermer ce chapitre qui somnolait à bas bruit chez elle, intégrant qu'elle y gagnerait à laisser au passé (réel ou hypothétique) ce qui ne lui appartient pas aujourd'hui.

Le contact réparateur avec un être de lumière reste une expérience forte et empreinte d'une profonde espérance, voire une conviction que la finitude n'est peut-être qu'un concept qui ne trouve pas d'écho dans l'expérimentation.

Par ailleurs, un dernier point à souligner : l'apparente simplicité et normalité du déroulement de l'après-vie. Aucune crainte, aucune appréhension hormis celle de laisser ceux qui restent sur terre, mais celle-ci se résorbe rapidement.


Qu'en est-il de la conscience quand on a l'impression d'expérimenter la mort ?

Durant ce moment de la séance d'hypnose où le consultant ne ressent plus son incarnation, il voyage au fil de la conscience. Force est de constater que cette dernière subsiste.

« La conscience peut être définie comme la petite voix qui ne nous quitte jamais vraiment lorsque nous sommes éveillés. Elle n'a pas de sonorité particulière, elle est juste là, laissant couler les pensées qu'elle structure en dialogues intérieurs. »

Au moment de l'expérimentation de la finitude de la scène explorée, quelle que soit la scène, l'apaisement, le sentiment de libération et le soulagement gagnent le sujet. Plus qu'un concept, c'est un sentiment de bien-être qui s'inscrit dans tout l'être et que nous ramenons précieusement de cette expérience.

Nous constatons que chaque séance est différente et qu'une même personne peut connaître différentes expériences d'une séance à l'autre. Tantôt être rapidement « escorté » vers un lieu de ressourcement au moment de la mort perçue, tantôt rester sur la scène encore un peu avant de commencer l'ascension.


En conclusion : que retenir de l'expérience de mort en hypnose karmique ?

La porte vers l'au-delà

La crainte de la mort est archaïque. La mort elle-même impressionne, intrigue et parfois effraye. Elle est notre seule certitude et nous rappelle la finitude de notre passage sur terre, la finitude de ce corps que nous habitons, la finitude de nos proches,...

Ressentir la prise de distance du corps que l'on incarnait, se sentir subsister dans cette immortalité d'âme malgré l'abandon de ce corps, ressentir que malgré cette scène finale, tout va bien, apporte beaucoup d'apaisement chez le consultant.

Paradoxalement, expérimenter la finitude sous hypnose apporte une grande confiance en la vie et une plus grande prise de conscience par rapport à sa valeur ici et maintenant.

Et parfois, des êtres chers nous apparaissent, nous laissant, le temps d'un moment précieux, ce goût de retrouvailles...


Stéphanie Parete

Psychologue

Praticienne en hypnose

2 Comments

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Guest
Feb 27
Rated 5 out of 5 stars.

Que c'est bien écrit. Je ne sais si une conscience, une âme existe après la mort et qu'importe car cet article en fait entrevoir la possibilité.

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Guest
Feb 20
Rated 5 out of 5 stars.

Waouh !!!😍

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