De quoi s'agit-il ? Est-il nécessaire d'avoir des dons particuliers pour en percevoir ? Y a-t-il un bénéfice thérapeutique ? Peut-on concrètement utiliser ces perceptions dans la clinique de l'hypnose ?
Le concept de « présence non-incarnée »
Nous avons tous entendu une anecdote ou vécu une expérience avec le monde de l'invisible. Entre fascination et rejet total, le sujet ne laisse pas sans avis.
Dans cet article, nous nous baserons sur la clinique de l'hypnose karmique (hypnose de nature spirituelle) à travers le vécu subjectif de sujets ayant pu percevoir ces présences lors d'une séance.
Lorsque nous aborderons le concept de "présence non-incarnée", nous ferons référence à toute énergie vibratoire non matérialisée dans un corps physique mais étant perçue comme pourvue d'une singularité et de capacités de communication.
Percevoir ces présences non-incarnées, à la portée de tous ?
Ce qui vient rapidement à l'esprit lorsqu'on envisage capter des présences non incarnées c'est le mystère du médium ayant l'impression de pouvoir communiquer avec le monde subtil.
Toutefois, en dehors de capacités médiumniques, ces présences peuvent être perçues lors d’un état expansé de conscience par une personne en transe hypnotique. C’est ici que nous allons concentrer notre propos. Plus précisément, il sera question de perception de présence(s) non-incarnée(s) pendant une séance d’hypnose karmique par le consultant lui-même.
Dans cet état de conscience modifié (état naturel à la portée de tous), accompagné par le thérapeute, le sujet peut percevoir des présences non-incarnées. Elles peuvent se manifester comme des êtres lumineux, des êtres chers décédés ou toute autre manifestation d’énergie dont l'intensité n'est comparable à rien de connu dans la réalité de notre quotidien.
Un contact subjectif peut alors s’établir avec la présence non-incarnée. Les impressions décrites renvoient à des termes tels que "bienveillance", "amour inconditionnel", "quiétude absolue",... Le sujet entre en communication avec sa perception et reçoit des messages de manière télépathique.
De son côté, le thérapeute est médiateur des échanges entre le sujet et ces perceptions.
Quel est le potentiel thérapeutique de la perception de présence(s) non-incarnée(s) ?
Dans l’hypnose karmique, la portée clinique de ces échanges au niveau thérapeutique est multiple.
D’une part, la justesse des messages reçus est parfaitement alignée avec les besoins profonds du sujet. Même la meilleure analyse du thérapeute ne saurait égaler l'analyse effectuée lors de cette connexion de cette conscience profonde et du sujet lui-même.
D’autre part, les perceptions peuvent survenir en dehors de la demande initiale car elles répondent à un besoin plus prioritaire chez le consultant.
Soulignons également l'aide qui est apportée aux personnes endeuillées qui peuvent percevoir que leur défunt est en paix et qu'il veille sur elles.
Dans le même ordre d'idée, les personnes craignant la mort, la considère ensuite de manière plus relative, les aidant à s'apaiser par rapport à ce destin inéluctable commun.
Découvrons un exemple concret.
⁓ cas n° 1 :
Un jeune homme vient en consultation afin de comprendre l’épuisement professionnel dans lequel il se trouve. Nous posons donc cette intention d’explorer cette thématique.
L’état hypnotique induit, le consultant arrive, dans un premier temps, dans une scène où il se voit être un jeune enfant maltraité et obligé de répondre aux exigences de nombreux protagonistes. Par sa position d’infériorité, il est incapable de refuser leurs demandes. La colère et la rage l’envahissent mais il est physiquement faible.
En avançant vers une scène significative, il se voit trépasser. Il se sent mourir de froid dans l’indifférence des gens qui passent à côté de lui. Il git sur un sol qu’il ressent comme glacial. Il frisonne en séance malgré la couverture qui l'enveloppe.
Une impression de sortie de corps s'ensuit, accompagnée d’une vision panoramique de la scène. Un tunnel lumineux l’aspire doucement et le consultant décrit une impression d’être alors nourri d’une énergie réparatrice.
Après ce soin apaisant et réchauffant, il distingue une silhouette qui s’approche lentement. Peu à peu il reconnait sa défunte marraine portant un bébé dans les bras. Il décrit le bébé comme présentant une couleur terne. En larmes, le consultant réalise que ce bébé représente son frère jumeau (décédé in utero).
Là, cette marraine lui transmet un message : tout va pour le mieux pour elle et ce bébé. Celui-ci s’illumine et prend la forme d’un bébé en bonne santé. Le patient les perçoit rayonner tous les deux, sa marraine lui fait un signe de la main avant de repartir.
Lors du débriefing, le consultant se sent apaisé et énonce avoir compris qu'il avait le droit de vivre et d'être heureux dans sa vie.
Ce cas montre que la demande initiale (épuisement professionnel) peut amener vers un besoin plus profond qui a une incidence considérable dans la vie du patient (se départir de la culpabilité d’être en vie, après la mort d'un frère décédé).
Comment saisir et intégrer les messages émanant de ces présences ?
Il ressort des expériences d'hypnose karmique que les réceptions des communications avec les présences non-incarnées se déroulent de manière télépathique. Les messages sont concis, puissants et entrent en parfaite résonnance avec le taux vibratoire du transeur. Un message apparemment neutre voire flou pour le thérapeute, peut receler une significations puissante pour le sujet sous hypnose.
⁓ cas n° 2 :
Lors de la séance d'hypnose, une patiente manquant de confiance en soi se retrouve dans une sorte d’espace très sombre. Celui-ci est décrit comme "petit" mais "sans délimitation perceptible". (Cette incompatibilité conceptuelle pour notre cerveau est fréquente dans les expériences d’hypnose karmique. Pour le sujet en revanche, c’est une évidence parfois difficile à mettre en mots.)
Elle perçoit une boule d’énergie tournant devant elle. Sa couleur est rapportée comme bleue turquoise mais difficile à décrire. Cette énergie tourne et tourne encore. Elle a un message et un but de travail avec elle. Le but de cette énergie est de la faire rire, de l’aider à prendre les choses avec plus de légèreté dans la vie. La patiente sous hypnose éclate alors de rire. Un fou rire la saisit et pendant plusieurs minutes, elle vit une symbiose avec cette énergie.
Ensuite, elle sent qu’elle doit « monter », se diriger vers un ailleurs plus élevé en vibrations. Comme si elle changeait d’étage, elle arrive dans une grande pièce où elle perçoit celui qu’elle qualifie de « guide principal ». Il ne lui communique qu’une chose : elle doit encore monter d’un niveau. Elle se sent transportée dans un espace encore plus élevé. Elle arrive dans un "espace très lumineux". Elle distingue des silhouettes filiformes. Elle parle de « bâtons lumineux » qu’elle identifie comme des "professeurs de sagesse". Elle se sent impressionnée par leur présence et ressent un amour inconditionnel émanant de ces êtres de lumières. Le moment est court et le message donné est perçu par la consultante comme intense, bienveillant et intransigeant : « Débrouille-toi toute seule ! ».
D’un point de vue extérieur, le message peut sembler abrupt alors que pour la patiente, derrière ce message, elle a saisi une grande confiance en ses capacités, une douceur infinie émanant de ces êtres, et la certitude intégrée qu’elle devait à présent agir. Elle dira lors du débriefing : "Vous avez eu le titre du livre alors que j'ai pu en avoir le contenu, et c'était merveilleux ".
Ce qui est intéressant à constater après la séance d’hypnose karmique, c’est que la question de savoir si les perceptions sont réelles ou le fruit d’un psychisme actif, ne se pose plus vraiment pour le consultant.
La puissance et la justesse des réponses obtenues l'amènent à poursuivre sur son chemin de vie en y intégrant les messages ressources perçus.
Et finalement, dans la clinique, l’apaisement et la résolution des conflits intrapsychiques ne sont-ils pas l'objectif de tout thérapeute ?
Stéphanie Parete
Psychologue
Praticienne en hypnose
Article très intéressant, merci !